Wednesday, 30 July 2014

Attestation délivré à un ancien moine devenu protestant (1574)

Dès le XIV siècles, on pointe aux abus du clergé de la religion catholique. Celui-ci était obsédé par la richesse et le pouvoir. Certains ont voulu proclamer haut et fort qu’il fallait retourner aux valeurs chrétiennes, mais ils ont péri ou ils se sont tus. Martin Luther sera l'un le père fondateur du protestantisme: une nouvelle forme de religion chrétienne qui prêche les valeurs chrétiennes. Plusieurs guerres et massacres auront comme sujet cette nouvelle religion. Le pire massacre sera le massacre de Saint-Barthelemy en 1572 en France. Pourtant cela n’arrêtera pas les gens de se convertir au protestantisme. Comme nous le démontre le texte Attestation délivré à un ancien moine devenu protestant (1574) . Cette attestation témoigne d’un ancien moine catholique qui se convertit au protestantisme. Donc, une question peut se poser : comment la source reflète les développements et les thèmes du contexte historique, pour mieux comprendre le choix de l’ancien moine en question. La question peut se répondre par bien des façons, mais je m’en tiendrai de répondre à cette question par les thèses de la religion et de la colère envers le clergé. La religion se divise pour les protestants de cette époque en deux religions soit la vraie religion et la fausse religion. Même après la contre-réforme catholique : réponse au protestantisme et qui avait pour objectif de garder et reconquérir ses fidèles. Selon les protestants, la vraie religion était le protestantisme. Car les bases de cette nouvelle branche du christianisme se reportaient aux valeurs morales et religieuses du christianisme. Ce qui était le contraire dans le clan catholique ou le clergé était corrompu par le pouvoir et la richesse. Dans le texte, on li ceci : « la vraye religion déclarée par la prédication de l'Evangille du seigneur Jesus, et qu'à ces fins, il s'est toutz jours fidellement employé pour gaigner médiocerement sa vie, exerceant l'estat et vocation saincte d'enseigner la jeusnesse en tous rudimens de bonne doctrine et principallement les fondemens de la vraye religion » . L’énumération des bonnes actions que les protestantismes veut nous démontrer qu’ils ont raison et que c’est eux qui on la vraie religion envers la religion catholique. On ajoute l’idée de la fausse église qui est ici une métaphore pour nous indiquée que la religion catholique n’est pas la bonne religion à suivre à cause des vices et des abus de ses membres mêmes après la contre-réforme-religieuse. En plus, on utilise l’expression « abus damnable » lui en dit moins, pour en faire entendre plus sur les actes que l’église fait contre les valeurs chrétiennes. Dans cette situation précaire qu’est la France, soit deux ans après le massacre de Saint-Barthélémie il serait glissant de dénoncer les défauts du clergé catholique. Alors, le consistoire d’Anduze nous informe avec sa lettre de deux informations historiques. Malgré la contre-réforme religieuse pour garder et reconvertir ses fidèles, le clergé religieux démontre toujours le vice de plusieurs péchés qui sont censés d’être prêché et, l’abus de ses fidèles. De plus, le consistoire nous informe sur le protestantisme du temps. La colère des catholiques envers le clergé se fait sentir et ils sont tentés de se convertir au protestantisme. Ce qui explique la colère du l’ancien moine envers sa première religion. Par conséquent, nous assistons à des termes de connotation péjorative, par exemple, les termes : abus damnable » et « fausse église » dans un texte officiel. Donc, nous pouvons affirmer que la réaction de sa colère est due à un profond mécontentement envers l’Église catholique. La signature de cette attestation confirme sa colère contre l’Église catholique. De plus, cette attestation a été faite à Anduze en France en juillet 1574. La France a subi 2 ans aux paravents le massacre de Saint-Barthelemy. Ce massacre était immoral et contre les valeurs chrétiennes qui donnent un autre exemple envers cette religion qui prêche le pouvoir et la richesse. L’ancien moine nous montre par son état que malgré le massacre de Saint-Barthelemy, les gens sont profondément mécontents du clergé catholique et ce qui provoque une colère et les gens délaissent cette religion. Donc, l’état du moine nous apprend plusieurs choses au sujet du contexte historique : la contre réforme religieuse n’a pas réussis à arrêter la conversion des catholiques vers le protestantisme, malgré la contre réforme religieuse il y a toujours le vice et de l’abus dans le clergé, le massacre de Saint-Barthelemy n’a pas fait peur aux gens qui avait le désir de se convertir au protestantisme (même en France) et le mécontentement des gens au sujet de la religion catholique. En effet, ce n’est pas le seul texte qui traite de la colère des gens envers la religion catholique, un sermon de Luther en 1512 nous montre la colère d’un homme du clergé envers la religion catholique. Tout comme l’état de l’ancien moine qui ne croyait plus en la religion catholique à cause des fausses représentations de l’église. Bibliographie •Livre des sources médiévales: ATTESTATION DELIVREE A UN ANCIEN MOINE DEVENU PROTESTANT (1574), http://www.fordham.edu/halsall/french/calvin.htm, Retiré, lundi 25 octobre 2010. •Histoire de l’Europe, Jean Carpentier et François Lebrun, édition mise à jour 2002, P.221-224,225, 227-242.

Petite analyse de La découverte australe par un homme volant

1. Le savant Mégapatagon donne une description de certaines mœurs de l’île d’Otaïti dans les descriptions de sa propre île. Ces descriptions servent à démontrer que son peuple est différent des autres îles aux alentours, telles que l’île d’Otaïti. Mégapatagon fait deux remarques à propos de l’île d’Otaïti dans sa description des mœurs de son île. La première concerne l’égalité dans le peuple : « Nous avons dans notre voisinage de ces Peuples inégaux : ce sont de petits Hommes : ils habitent l’île de O-Taïti » . La deuxième concerne le statut de la femme dans la société d’Otaïti : « Notre manière de considérer les Femmes est de les regarder comme le second-sexe; elles sont en conséquence subordonnées, con comme chés les Peuples des Iles voisines, d’O-Taïti » . Selon le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot, ces remarques ne se correspondent pas avec le récit de Diderot. Par contre, ces remarques correspondent avec Bougainville : séjour à Tahiti de Bougainville. Ce document a inspiré Diderot à écrire le supplément. En étant inspiré très fortement de ce document, on comprend la correspondance entre Tahiti et Otaïti. Or, dans le document Bougainville : séjour à Tahiti on retrouve des traces de ce que Mégapatagon avance. Bougainville écrit sur l’inégalité des peuples sur l’île de Tahiti : « J’ajouterai que le chef paraît être obéi sans réplique par tout le monde, et que les notables ont aussi des gens qui les servent, et sur lesquels ils ont de l’autorité. » Puis, il écrit sur la condition des femmes sur cet île : « Quoi qu’il en soit, les femmes doivent à leurs maris une soumission entière » . Le fait que l’auteur aille privilégier les informations de Bougainville qui sont dans le récit de voyage à celle de Diderot véhiculées dans son supplément montre que l’auteur voulait ajouter une touche de vraisemblance dans son récit. C’est pour cela que le portrait brossé par Mégapatagon de l’île d’Otaïti est différent de celle de Diderot. 2. Selon l’histoire naturelle de Buffon, « L’éléphant est, si nous voulons ne nous pas compter, l’être le plus considérable de ce monde ; il surpasse tous les animaux terrestres en grandeur, et il approche de l’homme, par l’intelligence ». On comprend qu’il s’opère alors un changement entre les îles des hommes-singes et des hommes-serpents. On comprend aussi qu’en étant à l’opposé de Paris en termes de latitude, on comprend que tout est à l’opposé de Paris. Comme l’éléphant est l’animal le plus intelligent et considérable on comprend qu’il peut faire des choix éclairés comme toute personne qui a une intelligence. Alors, le fait que l’Île Eléphantide soit à composé d’homme éléphant, mais que l’éléphant soit l’animal le plus intelligent, il est clair qu’elle sera très différente des autres îles telles que l’île des hommes-singes et des hommes-serpents. De plus, l’Île Eléphantide me parait une critique à la société française. En effet, elle est à l’opposé comme je l’ai dit précédemment, mais l’intelligence est présente chez les individus de cette île. On comprend alors que cette île est une critique déguisée de la société française. 3. Le statut de la femme dans les lois que régit l’Île Christine est plutôt mauvais. En fait, le statut de la femme se résume à être dominé par l’homme et d’être catégorisé sous l’homme et non son égal. On peut comprendre que la femme n’est pas égale à l’homme, car elle est traitée de façon différente à celui-ci. L’article 2 de ces lois le démontre bien : « Entendons que les Épouses des différents Citoyens soient réputées absolument égales entr’elle, sans la distinction des états qui se trouvera encore parmi les Hommes. » En ayant un tel article dans la loi, on comprend que les femmes sont traitées de façon différente des hommes. Elles sont mises dans une autre catégorie, car elles ne sont pas égales à l’homme. Quant à l’article 18, on y voit que la femme doit être soumise à l’homme : « Les Femmes seront, ainsi que les Hommes, honorés à proportion de l’âge : mais elles suivront la dignité de leur Mari, plutôt que leur propre avancement » . On comprend que la femme est soumise à son mari et qu’elle ne peut rien y faire, car cela est inscrit dans la loi. La loi pèse plus que l’opinion publique. Alors, le fait d’avoir des lois sexisme n’aide en aucun cas le sort de la femme. Donc, le sort de la femme est pire sur l’Île Christine que le sort réservé aux femmes en France.

La science-fiction au dix-huitième siècle

Selon deux auteurs, il se pourrait qu’on retrouve des traces de science-fiction dans la littérature du dix-huitième siècle. En effet, l’auteure Béatrice Didier écrit dans une préface de Pauliska ou la perversité moderne de Révéronie Saint-Cyr qu’il a « une mutation dans le roman noir » à cause des caractéristiques de « la science-fiction ». Puis, l’auteur Laurent Loty dit, quant à lui, que La découverte australe de Rétif de Bretonne « peut être considéré, sans anachronisme aucun, comme un texte de science-fiction » . Par contre, le genre de la science-fiction est apparu bien après les romans noirs et les romans utopiques. Il serait donc faux de prendre ces textes pour des textes à genre de science-fiction, mais si nous analysons le texte d’après les définitions du genre littéraire de la science-fiction se pourrait-il qu’on y en trouve des traces ou même de très grandes ressemblances? Avant tous, il est important de bien comprendre ce qu’est le genre de la science-fiction. Si nous regardons dans le Petit Robert on y trouvera cette définition : « genre littéraire et artistique qui évoque un état futur d’un monde (anticipation) » . Puis si nous regardons dans le grand dictionnaire terminologique on comprend que science-fiction est un « genre littéraire et cinématographique caractérisé par une intrigue basée sur des extrapolations scientifiques ou techniques qui s’inscrivent habituellement dans un ailleurs spatial ou temporel (souvent le futur), où l’on l’évolution de l’homme et des sociétés. » On comprend de ces deux définitions qu’il y a plusieurs caractéristiques qu’on retrouve dans les romans de La Rétif de La Bretonne et de Révéroni Saint-Cyr. Certes, le genre littéraire de la science-fiction n’existait pas à cette époque, mais j’analyserai les caractéristiques de ce genre littéraire pour y trouver des traces et même les caractéristiques propres à ce genre littéraire. Il peut paraître quelque peut anachronisme d’analyser ce genre de texte avec un genre qui n’est du tout de son époque, mais j’essayerai avec cette analyse de prouver que cela n’en ai pas une. Les caractéristiques que j’analyserai sont les « extrapolations scientifiques » des deux textes, les « ailleurs spatiaux ou temporaux » et « l’évolution de l’homme et des sociétés » que les textes semblent suggérer. Ensuite, je conclurai sur la pertinence de parler d’anachronisme lorsque nous étudions ce texte sous la forme de la science-fiction. Premièrement les « extrapolations scientifiques » sont représentées sous les découvertes scientifiques du temps, mais sont extrapolées et même irréalistes. « L’extrapolation scientifique » est de prendre une connaissance déjà connue du monde de la science et de l’exagérer pour ainsi inventer quelque chose qui n’existe pas. Les découvertes abordées dans le texte de La découverte australe sont l’homme qui vole. On peut voir cette découverte dans tous les tomes du roman. En effet, Victorin construit et utilise une machine volante qui lui servira à bâtir son rêve et de le rendre réaliste : « Une large et forte courroie, qu’il avait préparée au Bourrelier, lui ceignait les reins; deux autres petites, attachées à des brodequins, lui garnissaient latéralement chaque jambe et chaque cuisse, puis venaient passer dans une boucle de cuir, fixée à la ceinture des reins : deux bandes fort-large se continuaient le long des cotes […] la seule partie sujette à périr par le frottement, était la sangle qui faisait mouvoir le ressort des ailes » . Cette machine volante n’est pas réelle, mais elle est très détaillée. Certes les hommes ont commencé à voler grâce au frère Montgolfier qui on, entre autres, inventé la montgolfière, mais une telle invention qui est décrite dans le roman n’est pas n’existe pas : l’auteur a extrapolé une réalité scientifique présente à cette époque. La longue description de cette machine volante montre à quel point cela sera un aspect important de l’œuvre. En effet, c’est grâce à cette machine volante innovante que Victorin va pouvoir créer son utopie. Alors, on comprend que cette machine prend une grande place dans l’œuvre. De plus, dans Pauliska ou la perversité moderne on voit deux exagérations de deux percées scientifiques soit avec l’électricité et le magnétisme. À cette époque on ne comprenait pas vraiment ce qu’était l’électricité, mais on pouvait comprendre qu’il y avait quelque chose qui se passait lorsqu’il y avait des phénomènes électriques. Dans Pauliska, le sujet de l’électricité est abordé par le magnétisme et par le fluide électrique des corps. En effet, on croyait à cette époque que les corps humains produisaient de l’électricité. En effet, en 1746 à la cour de Louis XV on a fait une démonstration avec une bouteille de Leyde et deux cents gardes. Le résultat a été que tous les gardes ont reçu des décharges électriques. Alors, les gens affirmaient que c’était la preuve que le corps humain produisait de l’électricité. L’auteur reprend le même langage scientifique pour expliqué sa machine électrique qui transfère les fluides électriques à d’autres corps et ainsi se sentir plus jeunes ou en santé : « une immense machine électrique était au milieu du cabinet. « C’est bien cela que j’avais demandé, baron, dit-il à M. d’Olnitz : vous avez parfaitement saisi la forme de l’appareil, et il est bien exécuté. Vous allez en voir les effets. » On comprend que cette machine a été inventée par le baron d’Olnitz grâce aux paroles de Salviati : « vous avez parfaitement saisi la forme de l’appareil ». Alors, on a pris une fois encore une connaissance scientifique de l’époque et on en a extrapolé la forme. Puis, l’inoculation qui est un « synonyme d'insertion, a prévalu pour désigner l'opération par laquelle on communique artificiellement la petite vérole, dans la vue de prévenir le danger & les ravages de cette maladie contractée naturellement» , est aussi abordée dans le texte de Pauliska. Encore une fois, on prend la connaissance scientifique pour l’appliquer à une invention du texte. Dans cet œuvre, on utilise l’inoculation non pour donner la maladie à petite dose pour que le corps soit capable de la combattre, mais pour donner de l’amour à une autre personne : « Procédons à l’inoculation.» À peine eut-il achevé qu’il tira d’un secrétaire une soucoupe d’or et une lancette dont il se souleva l’épiderme jusqu’au vif […] Il appliqua cette composition sur la morsure qu’il m’avait faite : il eut soin d’en recueillir la lymphe, dont il imbiba une bandelette, qui lui servit à développer la blessure qu’il venait aussi de s’ouvrir à lui-même. Tels sont l’inoculation et l’échange barbare que l’imagination de cet homme inventa pour parvenir à ses fins. » Le concept de l’inoculation est pris ici en considération, mais est poussé à un extrême. Même le narrateur qualifie cela d’imagination barbare. Donc, on comprend que dans les deux textes il y a des extrapolations des découvertes scientifiques. Comme mentionnée dans la définition de la science-fiction, l’extrapolation de connaissance scientifique tous domaines confondus est une caractéristique de ce genre littéraire. Deuxièmement, le concept « d’ailleurs spatial ou temporel » est exploité dans les deux textes. « L’ailleurs spatial ou temporel » consiste à ce qu’une œuvre soit dans des endroits inconnus ou à des espaces-temps inconnus. Dans l’œuvre de La découverte australe, on voit ce concept sous la forme d’un jeu de narration. Ce jeu de narration fait en sorte que le lecteur devient confus sur où et quand cette histoire et raconté et même par qui elle est racontée : « Telle est la première introduction que Dulis a mise à son ouvrage : Je dis la première; car il en place une seconde au commencement du récit, qui paraît en faire absolument partie, puisqu’elle apprend de qui on le tient. » Le fait que les deux préfaces semblent écrites par deux auteurs différents à une différente époque, mais qu’en fait elles sont écrites par le même auteur dans une même époque mélange le lecteur en ce qui a trait à la temporalité du texte. Cela est volontaire, car l’auteur veut brouiller les pistes pour éviter la censure. Par contre, en brouillant ainsi les pistes le lecteur n’est plus certain dans quelle époque il est, alors on comprend que l’époque n’est pas déterminée et qu’elle apporte le lecteur dans une temporalité inconnue. De plus, dans La découverte australe on exploite le thème des endroits lointains. Cette caractéristique s’applique à la science-fiction par le fait que cela est un « ailleurs spatial ». En effet, Victorin et son fils seront à la quête d’un endroit où ils pourront installer leur colonie pour vivre : « Je tâcherai de découvrir une terre fertile, entre le quarante ou le quarante-cinquième degré; ce qui, suivant les Voyageurs que j’ai lus, équivaut à peu-près au 50me dans notre hémisphère septentrional : car c’est à cette latitude que les Hommes sont plus hommes. Et lorsque nous seronts bien-établis, je porterai à ces Peuples les arts et les sciences : mais j’aurai le plus grand soin de leur recommander d’éviter les navigations au loin. » On comprend que la terre qu’il veut découvrir est un endroit lointain et qu’il restera lointain. Le fait de ne pas vouloir de la navigation lointaine de la terre qu’il trouvera prouve qu’il ne veut pas de connexion avec le monde européen du temps. Alors, la terre promise sera lointaine et restera lointaine. On comprend que cet « ailleurs spatial » est bien exploité dans l’œuvre de La Rétif de La Bretonne. En ce qui a trait à l’œuvre de Pauliska ou La perversité moderne le concept du ailleurs est exploité par l’immigration des gens à cause de la guerre : « Malheureuse! Ce palais n’était qu’une grotte de glace, humide, éclairée d’une lampe funèbre, mon trône était un lit de neige qui m’avait sauvée dans ma chute; et ce peuple de sujets, une société de malheureux transfuges comme moi, sans espoir, sans pain, sans secours. La crevasse communiquait à une vaste caverne où l’on m’avait conduite et où je reconnus bientôt mon erreur. « Vous voyez ici, me dit un vieillard vénérable, plusieurs familles infortunées de votre province… » On comprend dans ce passage que plusieurs familles sont exilées et immigre vers des endroits meilleurs où il fait bon vivre. Certes, nous savons où les exilés se trouvent, les lieux décrits sont des lieux connus et véritables, mais le fait d’être ailleurs que dans sa propre réalité et sa propre patrie donne l’impression d’un ailleurs symbolique pour les personnages qui se retrouvent dans la caverne. Alors, on conclut que dans les deux textes on peut retrouver la caractéristique d’avoir « un ailleurs spatial ou temporel » via le jeu narratif, les terres lointaines et l’immigration des personnages dans d’autres pays que le leur. Troisièmement, le thème de « l’évolution de l’homme et de la société » est exploité dans les deux textes. Cette « évolution » consiste à ce que l’homme ou la société change en mieux. Dans La découverte australe, l’évolution de l’homme se voit par l’hybridité. On rencontre quatre types d’hybridité dans le roman soit l’hybridité sociale, l’hybridité raciale, l’hybridité physiologique et l’hybridité linguistique. L’hybridité sociale est perçue par le fait qu’un bourgeois et un noble soient mariés. En effet, Victorin et Christine se marient malgré leur différence de rang social : « le prête imita, autant qu’il put, avec ce qu’on lui donna, les habits sacerdotaux; il offrit le sacrifice, dont il avait préparé lui-même la matière, et Victorin et Christine, fille de son seigneur, qu’il avait si longtemps, si respectueusement, et si tendrement aimée! » Quant à l’hybridité raciale, ceci est perçu par l’union du jeune De-B-m-t et Ismitchtriss : « Le jour [du mariage du jeune D-B-m-n-t et de Ishmichtriss] pris pour la célébration, il fut convenu qu’elle aurait lieu à la manière des deux nations; que toute la famille du Marié s’y trouverait, et qu’on l’aggrégerait à la nation Patagone, dont elle ferait par-la suite réputé Membre, en considération de l’alliance » . De plus, il y a l’hybridité physiologique par le croisement des hommes et des hommes-brutes. Puis, l’hybridité linguistique entre le mélange du français et du langage que les Pantagons utilisent. Pour bien saisir cette idée, voici un exemple du mélange du français et du langage du Pantagon : « Ha-Limis ëqui (ma femme), je ne puis décider d’une pareille chose, sans consulter nos Oh-Mahn-oh (Chefs-de-famille »; il me faut qu’une dixaine d’Orhomhoodho (cercles ou années) pour les voir tous : je vous rendrai réponse aussitôt.» Ces quatre types d’hybridité font en sorte que l’homme évolue d’une certaine façon. Les façons sont que l’homme va au-delà des classes sociales, au-delà des apparences raciales et physiques, et au-delà des barrières linguistiques. On comprend qu’à l’époque où le roman a été écrit il y avait de grands écarts dans les classes sociales, de grands jugements envers l’apparence des gens et de leur race, et il y avait des tensions entre les gens qui ne parlaient pas la même langue. On comprend alors que l’auteur essaie de montrer une évolution de l’espèce humaine par l’hybridité. En effet, au dix-huitième siècle, on croyait que l’hybridité pourrait améliorer l’espèce humaine, une sorte d’eugénisme. De plus, « l’évolution de l’homme » se traduit dans le texte de La découverte australe par la création d’une nouvelle société. En effet, Victorin créer en quelque sorte une nouvelle micro société sur le « mont inaccessible ». Cette nouvelle société a des valeurs plus morales que la société où chaque personnage est originaire : « ensuite, réfléchissant que tous ces gens-là pourraient bien avoir envie les uns des autres, un beau joir, il leur porta un Prête. Cet Ecclésiastique dit aux nouveaux habitants du Mont-Inaccessible, de se choisir mutuellement, et qu’il les alait marier. » On comprend que Victorin est en train de bâtir un monde avec des valeurs morales de l’époque dont les gens ne respectaient pas toujours. De plus, on voit aussi un autre épisode qui indique ce fait, soit lorsqu’il y a les nouvelles lois ou la constitution de 18 articles du « Rescrit du Roi & de la Reine, à la Communauté des Franco-Christiniens » qui structure la nouvelle société de façon morale et juste. Alors, on comprend que Victorin essaie de bâtir un monde avec des valeurs chrétiennes pour avoir une société juste et saine. En ayant une société juste et saine, l’être humain peut avoir une société plus évoluée. On comprend vu de cet aspect que le thème de « l’évolution de la société ». Puis, il y a dans Pauliska ou La perversité moderne on peut « partant d’un genre florissant alors : le roman noir, [Révéroni] lui donne des dimensions nouvelles qui font de Pauliska à la fois un roman de science-fiction, mais aussi un roman initiatique et romantique ». Dans cette étude, la critique s’attache en effet aux aspects novateurs d’un texte qui transcende les clichés et contribue à l’évolution d’un modèle narratif usé par les conventions romanesques » L’aspect novateur que l’auteur de cet article parle est le fait de prendre un roman noir et de le parodier. En effet, l’ajout de l’humour dans un roman noir fait tout à fait contraste. En effet, l’horreur est souvent à l’opposé de l’humour. Par exemple, la réplique de Taillandini : « c’est aujourd’hui L’Assomption, mon ami; la Vierge monte au ciel, c’est sûr, e sicuro ». Une autre réplique humoristique maintenant de Salviati : « Baron, ta jeunesse s’évapore! » Ces genres de répliques humoristiques ne sont pas dans les textes de roman dit noir. Alors, on peut conclure que c’est un roman noir atypique. On voit alors une évolution du texte vers quelque chose d’autre qui n’est pas en vogue durant cette époque. On peut alors déduire que le texte est avant-gardiste et qu’il se réfère au futur par l’évolution de son texte. On voit aussi qu’il y a une évolution extrinsèque du texte en ce qui à trait à société, car les œuvres littéraires influencent très souvent à des changements dans la société. De plus, on peut aussi voir ce genre de phénomènes dans l’œuvre de La Rétif de La Bretonne. En effet, selon l’auteur Réal Ouellet de l’article « Deux théories romanesques au XVIIIe siècle : le roman “bourgeois” et le roman épistolaire », celui-ci affirme que « Rétif aussi publia, en 1781, un roman d'anticipation : la Découverte australe par un homme volant, ou le Dédale français. Cette utopie représente l'aboutissement naturel de la pensée de Rétif : du théâtre à la prostitution, de l'orthographe à l'organisation sociale, l'auteur du Paysan perverti voulut en effet tout reformer » . Puis, si nous nous rappelons la définition que le Petit Robert nous donne, le mot anticipation est un mot important en ce qui a trait à la science-fiction. On comprend que ces deux textes sont des textes avant-gardistes ou d’anticipation qui illustrent l’évolution et la science-fiction. Alors, en ayant comme explication l’hybridité, les nouvelles sociétés morales et le changement de structure dans la forme d’un texte, on peut conclure que la caractéristique de l’évolution de l’homme ou des sociétés est bien exploitée dans les deux textes. Que cela soit par les sujets traités dans le texte ou par la nouvelle forme du texte. En conclusion, serait-il approprié de parler d’anachronisme lorsque nous parlons de science-fiction dans les œuvres de Rétif de La Bretonne et de Révéroni Saint-Cyr. L’auteur de l’article Syncrétisme et dérision parodique dans Pauliska ou la perversité moderne de Révéronie Saint-Cyr parle elle aussi que le terme de la science-fiction n’est pas si anachronisme que cela, car « La naïveté de certains propos peut certes faire sourire — on connaît parfaitement aujourd'hui les phénomènes liés à l'électricité —, mais ils correspondent aux interrogations du temps. La question des limites à imposer à l'expérimentation scientifique est toujours d'actualité : Révéroni redoutait l'inoculation des passions, la transformation de l'individu en source d'énergie; à l'aube du XXIe siècle, nous frémissons devant la dérive mercantile de l’eugénisme et des effets du clonage. Pauliska ou la perversité moderne n’est pas une condamnation systématique du progrès, mais une œuvre de fiction – et donc de distraction qui profite des épisodes romanesques qu'elle met en scène pour poser le problème de l'éthique scientifique. » Alors, il semble plus correct de parler sans anachronisme que ces œuvres ont des caractéristiques marqués du genre de la science-fiction. Certes certains pourront dire que le genre littéraire de la science-fiction n’existait pas durant cette époque, mais on peut dire comme nous avons vu précédemment que ces auteurs ont été avant-gardistes pour leur époque. Donc, on comprend que les trois grandes caractéristiques des textes de science-fiction y étaient présentes. Premièrement, « l’extrapolation scientifique » qui est représentée par les phénomènes électriques, les machines volantes et l’inoculation. Deuxièmement, l’aspect « d’un ailleurs spatial ou temporel » par l’exploration des thèmes de l’immigration et des contrées lointaines, et du concept du jeu narratif pour brouiller les pistes. Troisièmement, la caractéristique de l’évolution de l’homme ou de la société est envisagée par l’hybridité, la création d’un Nouveau Monde et la structure nouvelle des textes. On peut, comme certains auteurs, affirmer que ces deux textes sont des textes à caractère très marqué du genre littéraire de la science-fiction. On pourrait alors qualifier ces ouvrages par comme des précepteurs des livres à genre science fictionnelle. Ce n’est donc pas surprenant de savoir que cent ans plus tard ces écrits apparaissaient les œuvres de Jules Vernes qui ont été les fondations de ce genre littéraire. Bibliographie Dictionnaire, Société, Le robert de poche, Paris, Le Robert – Sejer, 2010, 1073p. Didier, Béatrice, Écrire la Révolution 1789-1799, Paris, Presses Universitaires de France,1989, p. 237. Loty, Laurent, « La découverte australe (1781) : une utopie évolutionniste et eugéniste », Études rétiviennes, nos 4-5 (décembre 1986), p. 32 Ouellet, Réal, Érudit, « Deux théories romanesques au XVIIIe siècle : le roman "bourgeois" et le roman épistolaire », [en ligne, 1er avril 2013], http://id.erudit.org/iderudit/500022ar Québec, Gouvernement du, Le grand dictionnaire terminologique, «Science-fiction », [en ligne, 20 mars 2013], http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8360318 Rétif de La Bretonne, Nicolas-Edme, La découverte australe par un homme volant, ou Le dédale français, nouvelle très philosophique, BnF, France, Gallica, 1781, Tome I, 456p. Rétif de La Bretonne, Nicolas-Edme, La découverte australe par un homme volant, ou Le dédale français, nouvelle très philosophique, BnF, France, Gallica, 1781, Tome II, 567p. Révéroni Saint-Cyr, J.-A., Pauliska ou La perversité moderne, Rivages poche petite bibliothèque, Paris, Payot &Rivages, 2001, 247p. THE ARTFL PROJECT, Dictionnaire d’autrefois, «Inoculation », [en ligne, 23 mars 2013], http://artflx.uchicago.edu.ezproxy.library.yorku.ca/cgi-bin/philologic/getobject.pl?c.7:2482.encyclopedie0313.7557375 Van Crugten-André, Valérie, Presses Universitaires de France, « Syncrétisme et dérision parodique dans Pauliska ou la perversité moderne de Révéroni SaintCyr », [en ligne, 19 mars 2013], http://www.jstor.org/stable/40534581

Les fleurs du mal de Charles Beaudelaire

Avant la Première Guerre mondiale, il y a eu l’apparition du courant littéraire du symbolisme. Ce courant littéraire a été introduit en France par Charles Baudelaire. Celui-ci est connu pour son œuvre de poésie Les Fleurs du mal. Comme l’une des caractéristiques du symbolisme est de repousser les frontières de ce qui est moral, Baudelaire a été mis en procès pour son œuvre de poésie. Par contre, dans la communauté culturelle le recueil Les Fleurs du mal ont été acclamé. Charles Baudelaire s’était donné comme mission d’écrire la beauté dans le mal. Alors, est-il juste d’affirmer que Baudelaire a réussi d’« extraire la beauté du mal » dans l’écriture de son recueil. Il est possible que Baudelaire ait réussi la réalisation de son projet si la question est approchée au niveau de son écriture stylistique de son œuvre. Par contre, les thèmes abordés ne démontrent pas la beauté; au contraire, ils sont le contraire de la beauté. Par ailleurs, l’une des caractéristiques du symboliste est que le « beau est toujours bizarre ». D’abord, il faut prendre en considération le premier aspect qui traite de la beauté au point de vue stylistique. Selon le dictionnaire Antidote le beau est « qui fait naître une émotion esthétique favorable, un plaisir admiratif qui plaît à l’œil par l’harmonie de ses formes, de ses couleurs » . Cette définition est transposable à la poésie. Il est possible de voir l’harmonie de ces formes par les règles classiques de la poésie. Dans chaque poème de la section du Vin, nous pouvons lire des alexandrins. Dans le poème « L’âme du vin », on peut lire des alexandrins dans cette strophe « Je sais combien il faut sur la colline en flamme, De peine, de sueur et de soleil cuisant Pour engendrer ma vie et pour me donner l’âme, Mais je ne serai point ingrat et malfaisant » . Dans chaque alexandrin l’hémistiche arrive bien à la sixième syllabe. Le patron des rimes est structuré en rime plate au poème «Le vin des amants », « Aujourd’hui l’espace est splendide! Sans mors, sans éperon, sans bride, Partons à cheval sur le vin Pour un ciel féerique et divin ! » . Ou encore en rime croisée dans le poème « L’âme du vin », « Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles : «Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité, Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles, Un chant plein de lumière et de fraternité» . Puis, il y a des rimes embrassé dans le poème «Le vin du solitaire», «Le regard singulier d’une femme galante Qui se glisse ver nous comme le rayon blanc Que la lune onduleuse envoie au lac tremblant, Quand elle y veut baigner sa beauté nonchalante» . Quant à la nature des rimes, nous pouvons lire des rimes qui sont féminines et masculines qui suivent le patron des rimes du poème. En ce qui a trait à la qualité des rimes, nous pouvons lire dans les poèmes des rimes pauvres dans le poème «Le vin de l’assassin» au vers deux et trois avec les mots : «soûl» et «sou». Ou encore des rimes suffisantes dans le poème «l’âme du vin» au vers cinq et sept avec les mots : «flamme» et «âme». Puis, des rimes riches au poème «le vin du solitaire» au vers deux et trois avec les mots : «blanc» et «tremblant ». Certes les poèmes ne sont pas tous entièrement structurés de la façon expliquée, mais une grande partie des poèmes le sont. Ce qui donne du sérieux et de la beauté dans les poèmes. De plus, en ayant une telle variété de caractéristiques cela donne également une originalité et une beauté aux poèmes. De plus, si nous regardons encore la définition du mot beau dans le dictionnaire nous pouvons retrouver ceci : « Qui fait naître un sentiment d’admiration; qui a une certaine valeur esthétique sur le plan intellectuel » . Baudelaire a réussi à mettre en valeur ses poèmes du côté intellectuel. En effet, nous pouvons retrouver dans ses poèmes plusieurs points de vue sur un même sujet. La partie du Vin dans Les fleurs du mal a comme grand thème le vin. Dans « l’âme du vin » Baudelaire, explique l’utilité du vin dans plusieurs situations. Par exemple, le vin qu’on retrouve à l’église pour l’eucharistie : « Entends-tu retentir les refrains des dimanches Et l’espoir qui gazouille en mon sein palpitant? Les coudes sur la table et retroussant tes manches, Tu me glorifieras et tu seras content » . Le deuxième poème « Le vin des chiffonniers » porte sur la façon dont un chiffonnier se sent lorsqu’il a bu du vin « Il prête des serments, dicte des lois sublimes, Terrasse les méchants, relève les victimes, Et sous le firmament comme un dais suspendu S’enivre des splendeurs de sa propre vertu. » On comprend que le chiffonnier se sent invincible comme toute personne qui aurait bu un peu trop. Le poème suivant « Le vin de l’assassin » concerne ce que le vin pourrait amener à faire à cause d’une dépendance : « L’horrible soif qui me déchire Aurait besoin pour s’assouvir […] Je l’ai jetée au fond d’un puits, Et j’ai même poussé sur elle » . « Le vin solitaire » quant à lui parle du vice que le vin cache comme tous les autres vices qui existent « Le regard singulier d’une femme galante […] Le dernier sac d’écus dans les doigts d’un joueur; Un baiser libertine de la maigre Adeline [...] Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde » . Puis, « le vin des amants » indique que le vin sert à l’évasion. C’est grâce au vin qu’on peut s’évader : « Ma sœur, côte à côte nageant, Nous fuirons sans repos ni trêves Vers le paradis de mes rêves! » . Le fait que chaque poème démontre une réalité du vin cela démontre un travail intellectuel qui a été effectué par le poète ce qui donne une certaine valeur au travail ou en d’autres termes une certaine beauté au point de vue intellectuel. De plus, Baudelaire a pu illustrer la beauté au point de vue intellectuel par les figures de style qu’il emploie dans chaque poème. Ces figures de style permettent à créer soit une image très forte dans l’esprit du lecteur ou soit des émotions. Dans le poème « l’âme du vin », il y a une prosopopée du vin. Baudelaire ne se contente pas seulement d’une phrase ou deux mais du poème en entier. En effet, nous pouvons voir que le vin dialogue : « Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles : «Homme vers toi je pousse […] Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur! » . De plus, il est intéressant de voir une litote dans ce même poème «Et sa chaude poitrine est une douce tombe» au vers onze. Cette litote permet l’ironie, car l’alcool pour l’homme peut être létal, mais en même temps il est bon d’avoir ce produit dans l’estomac. Quant au poème «Le vin des chiffonniers» on peut lire «Où l’humanité grouille en ferments prageux» est une métaphore. Cette métaphore a pour effet de donner une image très forte au lecteur, car le verbe “grouiller” serait habituellement utilisé pour désigner des parasites ou des insectes. De plus, il y a une figure de comparaison qui compare le chiffonnier au poète «Butant, et se cognant aux murs comme un poète» en utilisant la comparaison Baudelaire veut démontrer qu’il n’y a pas de différence entre les hommes lorsque ceux-ci boivent. Dans le poème “Le vin de l’assassin” il y a un procédé de mot connexe en d'autres mots, il y a des homophones. Au vers deux et trois, on retrouve les mots “soûl” et “sou”, au vers treize et seize il y a les mots “puits” et “puis” et dans les vers vingt-trois et trente-deux il y a les mots “vint” et “vin”. En ayant recours au procédé de l’homophone, le poète démontre un travail consciencieux. Dans le poème «Le vin solitaire », nous pouvons voir une comparaison «Qui se glisse vers nous comme le rayon blanc» qui compare une femme aux rayons de lune. De plus, dans ce poème il y a une hyperbole «Qui nous rend triomphants et semblable aux Dieu! » Cette hyperbole a comme effet de montrer que le vin peut donner accès au paradis et on comprend que le vin donne une sorte de paradis, mais non réelle. Puis dans le poème «Le vin des amants », on a une répétions du mot “sans” : «Sans mors, sans éperons, sans bride » a comme effet de mettre de l’emphase qu’il n’y a pas de véritable cheval. De plus, au cinquième vers il y a une antithèse «Comme deux anges que torture » l’effet produit de cette antithèse est de contribuer à la tonalité polémique. Ces figures de style variées démontrent un travail intellectuel consciencieux. En ayant des figures de style, le poète réussi a donné des images très fortes ou des émotions. En ayant toutes ces caractéristiques : caractéristiques classiques de la poésie, plusieurs avenues à un même sujet et des figures de style contribuent à donner une beauté au poème de Baudelaire. Les thèmes abordés ne démontrent pas la beauté; en effet, ils sont le contraire de la beauté. Selon Antidote, le beau est « caractère de ce qui est moralement admirable » . Les thèmes que Baudelaire exploite ne sont pas “moralement admirables”. Le thème de l’ivresse est exploité dans les poèmes et nous montre les revers de l’ivresse. «Le vin de l’assassin» a comme thème l’ivresse et les crimes. Dans ce poème, le crime est qu’un homme aille tuer sa femme «L’horrible soif qui me déchire […] Je l’ai jetée au fond d’un puits » . De plus, nous pouvons voir que l’ivresse n’est pas moralement respectable dans le poème «Le vin du solitaire » «Le dernier sac d’écus dans les doigts d’un joueur; Un baiser libertin de la maigre Adeline; […] Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde » . Ces deux poèmes ne sont pas moralement acceptables, car l’alcoolisme est un vice et il est mal vu par la société d’agir ainsi. De plus, Baudelaire atteint à la morale religieuse avec ces poèmes. Le poème «L’âme du vin» prouve qu’il atteint à la morale religieuse soit en associant un champ lexical de la religion à l’ivresse que procure le vin. L’ivresse est un vice que l’église condamne. Le thème de la révolte est exploité dans le poème «Le vin de l’assassin» et dans le poème «Le vin des chiffonniers». On peut comprendre le thème de la révolte avec un champ lexical du pouvoir qui se trouve dans le poème «Le vin des chiffonniers». En effet, un chiffonnier est une personne qui n’a pas de pouvoir dans la société et en ayant un champ lexical comme le pouvoir nous montre le contraire de ce qu’un chiffonnier est. Alors, on comprend ici avec le champ lexical de pouvoir avec les mots : «ses sujets», «serments», «dicte des lois », « sa propre vertu », « arc triomphaux », « la gloire », « or », « les vrais rois » et « Dieu » . Ce champ lexical nous montre que le chiffonnier se révolte par le fait de se prendre pour une personne qui a du pouvoir. De plus, nous pouvons voir le thème de la révolte dans le poème « Le vin de l’assassin ». La première strophe de ce poème nous indique la révolte d’un homme envers sa femme pour pouvoir boire « Ma femme est morte, je suis libre! Je puis donc boire tout mon soûl. Lorsque je rentrais sans un sou, Ses cris me déchiraient la fibre » . En fait, ce thème n’est pas moralement admirable. Le thème de l’érotisme est abordé dans les poèmes « Le vin du solitaire ». Dans les ce poème nous pouvons discerner un champ lexical qui se rapporte à l’érotisme : « femme », « baigner », « beauté », « nonchalante », « baiser », « libertin », « cri », « pénétrants » et « cœur » . Ce champ lexical nous montre que l’un des thèmes abordés dans ce poème est l’érotisme qui dans les années où Baudelaire vivait était un sujet qui n’était pas moral dans la littérature selon l’église. En ayant trois grands thèmes qui ne sont pas moralement admirables, cela nuit à la beauté des poèmes et nous prouve que Baudelaire n’a pas réussi son plan soit d’extraire la beauté dans le mal. Par ailleurs, l’une des caractéristiques du symboliste est que le « beau est toujours bizarre ». Selon Baudelaire, le beau se résume à ceci : Dans un de ses journaux intimes, Baudelaire affirme d’ailleurs avoir trouvé sa définition du beau. Prenant pour exemple un visage de femme, il écrit : « Une tête séduisante et belle, une tête de femme, veux-je dire, c’est une tête qui fait rêver à la fois – mais d’une manière confuse – de volupté et de tristesse; qui comporte une idée mélancolique, de lassitude, même de satiété – soit une idée contraire, c'est-à-dire une ardeur, un désir de vivre, associés avec une amertume refluant, comme venant de privation ou de désespérance. Alors, selon le poète le beau doit être bizarre. Donc il est normal d’avoir des thèmes plus sombres ou marginaux pour parler d’une réalité plus neutre. Par exemple, le vin en soi n’est pas une mauvaise chose, même Baudelaire l’écrit « Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant » . De plus, le vin peut être un moyen de réjouissance « J’allumerai les yeux de ta femme ravie; À ton fils je rendrai sa force et ses couleurs » . Alors Baudelaire parle du beau soit le vin dans le malheur des gens et des thèmes plus ou moins moraux. Alors on peut comprendre que le beau est exploité de façon bizarre. Ce qui amène à dire que le beau doit être montré sous ses deux volets : l’aimé et le détesté comme l’explique Jean Prévost : À la fois l’horreur et le désir, à la fois la haine et l’amour ; cette union des contrastes excite l’invention de Baudelaire. Il est assez commun de haïr ce qu’on a aimé […] Mais il est rare de ressentir ces deux sentiments, dans toute leur force, à la même minute. Il est rare d’évoquer, au milieu des rêves du plaisir, l’image la plus horrible qui puisse traîner au fond des cauchemars. Chez Baudelaire, l’un appelle l’autre. En démontrant le beau ainsi, il est normal de trouver difficile de voir le beau en lui-même. Par contre, même illustré sous ses deux facettes, le beau reste le beau. Comme la partie du Vin est un ensemble et il doit être vu dans son ensemble. On voit une opposition dans les poèmes soit le premier qui parle du vin pour les réjouissances « Tu me glorifieras et tu seras content; j’allumerai les yeux de ta femme ravie; À ton fils je rendrai sa force et ses couleurs » . Puis, dans le poème « Le vin solitaire » on peut comprendre que le vin est un vice « Le dernier sac d’écus dans les doigts d’un joueur; Un baiser libertin de la maigre Adeline » comme toutes personnes qui a un vice le vice n’est que malheur et tristesse. En ayant de telles antithèses dans la partie du vin, cela démontre que Baudelaire est capable de faire ressortir les deux côtés de la beauté. Baudelaire écrira à son éditeur « j’aime les titres mystérieux ou les titres pétards » . Ce qui prouve une fois de plus le bizarre dans le beau chez Baudelaire. En conclusion, on peut comprendre que Charles Baudelaire a réussi à extraire la beauté du mal. Par contre, comme le symbolisme l’indique de façon bizarre. On peut voir la beauté au niveau de la stylistique du poète et le fait qu’il a été capable de démontrer la beauté sous ses deux facettes à la fois. On peut comprendre que Baudelaire était appart des poètes de son temps ce qui lui a valu d’être dans une catégorie à part et ainsi être perçu comme un poète maudit, car il a été au-delà des interdits et des conventions de l’époque. Bibliographie BAUDELAIRE, Charles, «Le vin » dans Les fleurs du mal, Paris, Gallimard, coll. « Folio plus classique », 2004 [1861]. BAUDELAIRE, Charles, Les fleurs du mal, coll. «Littérature », Saint-Laurent, ERPI, 2007, 186p. DRUIDE INFORMATIQUE INC, Antidote, «beau », [cédérom]. GRAVA, Arnolds, L’aspect métaphysique du mal dans l’œuvre littéraire de Charles Baudelaire et d’Edgar Allan Poe, University of Nebraska, Dissertation Abstracts, 1954, 1238 p. GIUSTO, Jean-Pierre, Charles Baudelaire : Les fleurs du mal : Bibliographie commentée et index thématique, Coll. Etude Litt. 1, Paris, PU de France, 1984, 120 p. INQUE, T., Ruff, M-A, Une poetique de l’ivresse chez baudelaire : Essai d’analyse d’après les Paradis artificiels et Les fleurs du mal, Paris, Nizet, 1978, 294p. NUITEN, Henk, Bandy, William T., Henry, Freeman G., Les fleurs expliquées : Bibliographie des exénèses des Fleurs du mal et des Epave de Charles Baudelaire, Amsterdam, Ropodi, 1983, 152 p. PICHOIS, Claude, Thélot, Jérôme, Charles Baudelaire : correspondance, coll. Folio Classique, Paris, Gallimard, 2000, 480 p. RUFF, Marcel-A, Erudit, «La filiation de Baudelaire à Rimbaud », [en ligne, 20 mars 2012], http://id.erudit.org/iderudit/500004ar WATTEYNE, Nathalie, Erudit, «Décloisonnement analogique et actualisation perceptive : «À une passante » de Baudelaire », [en ligne, 20 mars 2012], http://id.erudit.org/iderudit/501195ar

« A toi, pour toujours ta Marie-Lou » de Michel Tremblay ou la littérature du pays

Le courant de la littérature du pays est apparu au Québec dans les années soixante. Celle-ci revendique l’identité nationale des Canadiens français. L’une des figures marquantes au théâtre de ce courant est Michel Tremblay. Il a écrit en autre la pièce « A toi, pour toujours ta Marie-Lou » qui traite d’un drame familial dans une famille québécoise. Comme les caractéristiques de ce courant nous l’indiquent, il y a un mélange des genres littéraires. On peut voir cette caractéristique dans la pièce de Michel Tremblay. Alors, comment cette œuvre peut-elle être forte et sérieuse avec un mélange des genres? La réponse réside dans le fait que la pièce a des caractéristiques de la tragédie et du drame. La pièce a en effet des caractéristiques de la tragédie. Comme on peut le voir dans la tragédie, la pièce de Tremblay semble découpée en cinq actes. Par contre, la pièce n’est pas découpée clairement en cinq actes. On peut y noter une ouverture, soit le premier acte avec la scène du début qui nous avertit que quelque chose s’est passé « Aie, ça fait déjà dix ans… » . Ensuite vient le nœud de la pièce ou le deuxième acte avec la révélation du viol « Comme les trois autres fois que tu m’as violée dans ma vie, tu m’as faite un p’tit, Léopold! » Puis, il y a les péripéties ou le troisième acte avec la complexité d’avoir un autre enfant « Oùsqu’on va le mettre? Oùsqu’on va le mettre, hein? », et les crises de Léopold « Tu fais pas juste te fâcher, Léopold… Tu fais des vraies crises, essaye pas de te le cacher… » Vient ensuite la catastrophe ou le quatrième acte avec les aveux de Marie-Louise « Ben oui, ça veut dire que j’arais jamais dû me marier, ça, tout le monde le sait » et de Manon « Carmen, popa y s’est tué, pis y’a tué maman pis Roger » . Finalement le dénouement avec l’invitation de Léopold à Marie-Louise au suicide « Viens-tu faire un tour de machine, avec moé, à soir, Marie-Lou? » Nous pouvons conclure que la pièce comporte cinq actes par le fait qu’elle contient toutes ces parties énumérées, mais qu’il y a une modernisation du grand genre par le fait que les actes ne soient pas séparés clairement. Par contre, on comprend le changement d’acte par les didascalies qui indiquent le changement d’éclairage. De plus, dans la pièce nous avons l’élément des trois unités qui est respecté. Il y a le respect du lieu unique qui est décrit dans la première didascalie. Le lieu est fixe et ne changera pas durant la pièce. L’unité de temps est respectée, car la pièce se passe dans une journée, les retours en arrière sont des souvenirs qui se rapportent à la conversation dite à cette journée qui se passe dans la cuisine en 1971. L’unité d’action est aussi respectée, car la pièce entière tourne autour d'un drame qui s’est passé en 1961. Puis, comment sont venus les personnages à un tel drame, soit les décès de Léopold, Marie-Louise et Roger. Il est clair que la règle des trois unités n’est pas coupée au couteau à cause des retours en arrière des souvenirs ou le fait qu’il y ait deux époques en même temps sur la scène. Mais le fait que la scène principale se passe en une journée et que le reste soit des souvenirs du passé cela respecte les trois unités et crée une certaine modernisation de la tragédie. Alors, en ayant des caractéristiques de la tragédie, mais de façon modernisée, donne une valeur forte et sérieuse à cette pièce. La pièce a également des caractéristiques du drame. Comme on peut le voir dans le drame, la pièce de Tremblay comporte des scènes de groupe. En fait, la pièce entière est basée sur des scènes de groupe « Les personnages ne bougent jamais et ne se regardent jamais. Ils regardent droit devant eux. Marie-Louise et Léopold ne se regarderont que pour les deux dernières répliques de la pièce. » Ces scènes de groupe particulières sont caractérisées par le polylogue. En fait, on peut y lire des dialogues sourds « Marie-Louise. J’s’rais-tu ben… Léopold. J’ai rien à dire au monde, moé…rien. Marie-Louise. J’s’rais-tu ben, dans mon coin, avec mon tricot… » et des faux dialogues : Carmen. Moé chus sûre que si t’avais suivi mes conseils… Manon. Si j’avais suivi tes conseils, j’s’rai rendue comme toé, aujourd’hui! Marci ben! Carmen. Laisse-moé donc parler, s’tie! Manon. Pi tu sacres par-dessus le marché! Carmen. Tu me laisses jamais dire deux mots sans m’arrêter! J’t’ai jamais demandé de faire comme moé, t’sais! De plus en ayant des scènes de groupes on peut y lire des stichomythies « Marie-Louise. Demain… Carmen. Aïe… Léopold. Ouais… Manon. Pis… Marie-Louise. Demain… Carmen. Aïe… Léopold. Ouais… Manon. Pis… » qui sert à intensifier l’émotion de la pièce. En ayant une stichomythie en début de pièce, cela nous montre qu’il y a un malaise qui s’installe dès le début dans la pièce, qu’il y a quelque chose qui cloche. Avoir de tels dialogues contribue à la théâtralité du texte et avoir de telles scènes contribue à la tonalité dramatique de l’oeuvre. De plus, dans la pièce nous retrouvons des thématiques que le drame peut aborder comme des émotions négatives telles que la peur ou la haine. On peut y voir des répliques qui montre la peur « Ben non, ben non, y se battent pas… Y font juste se chicaner… » le modalisateur « ben non » répéter deux fois nous montre que l’enfant a peur et qu’il essaie de se rassurer. Ou des didascalies qui montrent qui montre la haine « Marie-Louise (regardant Léopold pour la première fois) Léopold […] tu pourras jamais savoir comment j’t’hais! » La didascalie nous montre que la réplique qui va suivre est un point culminant de la pièce parce que Marie-Louise, comme tous les autres personnages, ne regarde aucun autre personnage. Le fait qu’il se regarde cela montre l’importance de la réplique dans la pièce. On peut alors affirmer avec certitude que la haine est l’un des principaux thèmes. On voit même des malaises de sa propre identité dans un monologue de Léopold qui se questionne sur sa propre identité. Ce monologue illustre le concept du double destinataire soit par le fait que Léopold se parle à lui-même et que le public soit le deuxième destinataire. Cela nous signale que le théâtre est fait de convention ce qui donne de l’emphase au fait que cette pièce est sérieuse et forte. De plus, la réplique de Marie-Louise qui attire l’attention du spectateur à elle seule lui permet de se distinguer dans la pièce : Ma mère, a m’avait dit : « Je le sais pas si c’est un garçon pour toé, je le sais pas… Y’a des drôle d’yeux! Chez nous, à’campagne, j’t’aurais pas laissée le marier, mais icitte, en ville, t’en as rencontré ben, tu dois savoir c’que tu veux » (silence) « Tu dois savoir c’que tu veux… » Ah! Oui, c’est vrai j’le savais, au fond c’que j’voulais : partir au plus sacrant d’la maison… Y’avait assez de monde dans c’te maison-là. Pis c’était assez pauvre que… J’avais honte! J’voulais m’en aller, essayer de respirer, un pue! C’est vrai que j’en avais rencontré ben, des garçons… Mais lui, y’était plus fin que les autres, pis j’pensais qu’y me ferait juste changer de maison, pis que la nouvelle s’rait juste plus vide…plus propre…pis plus tranquille… J’savais à peine qu’y faudrait que j’me laisse faire par mon mari… Ma mère… Ah! J’y en voudrai toute ma vie de pas m’en avoir dit plus Ma mère, a’m’avait juste dit : « Quand ton mari va s’approcher de toé, raidis-toié pis ferme les yeux! [...] Mais c’est pas à mon âge qu’on peut r’gretter ces affaires-là… Cette tirade nous montre un état de crise et un malaise identitaire que vit Marie-Louise dans la pièce. Le fait d’avoir une telle thématique nous réfère également à la tragédie, car on assiste à une catharsis des émotions négatives. En ayant une telle catharsis dans la pièce, cela rend la pièce plus crédible et vraisemblable. Ce qui peut provoquer des réflexions chez le spectateur comme le faisait la tragédie. La présence de personnage à caractère dramatique aide à ce que l’œuvre soit caractérisée par le drame. La présence des personnages de Carmen et de Manon qui nous montre qu’il y a dualisme. Soit par le fait d’être libre ou d’être prisonnier. On peut lire dans le texte que Carmen essaie de se convaincre sa sœur d’être libre et de vivre sa vie plutôt que d’être prisonnière du passé «Carmen. Y faudrait que tu comprennes qu’y’est temps que tu sacres ton chapelet à terre, que tu mettre la clef dans’porte, pis que tu te vides la tête de tout ça! Révolte-toé, Manon, c’est tout c’qu’y te reste! » . Le dualisme, soit qu’il ait seulement deux issues dans cet univers, donne au personnage une tonalité dramatique. De plus, le fait d’avoir le personnage de Carmen qui représente un idéal de pureté féminin « Une fois, quand on était p’tites pis qu’on se faisait encore des confidences, j’t’ai demandé c’que tu f’rais quand tu s’rais grande… Te rappelles-tu de c’que tu m’as répondu? « Quand j’vas être grande, j’veux être ben ben malheureuse, pis mourir martyre! » entre dans la catégorie des personnages du drame. Donc en ayant de telles caractéristiques du drame nous prouve que l’œuvre est forte et sérieuse. En ayant des caractéristiques d’appartenance générique du théâtre tragique et du théâtre dramatique, on assiste à une hybridité générique. En ayant la combinaison de ces deux genres, on voit que la pièce de Michel Tremblay est forte et sérieuse. C’est en effet l’une des forces de la littérature du pays de mélanger des genres littéraires. Comme la littérature du pays est pour revendiquer l’identité nationale, il n’est pas surprenant qu’il faille recourir à des œuvres sérieuses et fortes pour qu’elle soit prise au sérieux. On peut voir ce phénomène chez d’autres artistes québécois tels que Gilles Vigneault où son écriture est forte et sérieuse pour revendiquer l’identité nationale des Québécois. En faisant ces revendications, la communauté culturelle a aidé à la conservation de la langue française, de la culture et du patrimoine et ainsi être maitre chez soi.

La littérature migrante

La littérature migrante ou « l’écriture » migrante comme plusieurs l’appellent est un phénomène littéraire apparut dans les années 1960 au Québec. Selon l’auteur de l’article « Les lieux de l’écriture migrante : territoire, mémoire et langue dans Les lettres chinoises de Ying Chen », Maude Labelle, elle nous parle de l’écriture migrante. Voici ce qu’elle dit : « Une définition opératoire prendrait forme dans une troisième voie. Nous pensons que le texte migrant, par son fonctionnement discursif, rend compte du déplacement et de la différence, et qu'il insiste sur le jeu entre étrangeté et familiarité plutôt que sur l'un ou l'autre. En plus de la coprésence des discours (propre à d'autres phénomènes textuels, comme l'intertextualité), une tentative serait à l'œuvre, à même l'écriture, de fixer le jeu. » Nous pouvons voir les caractéristiques que décrit l’auteur dans un recueil de nouvelles qui s’intitule « Contes butô ». De plus, dans le même texte, l’auteur Maude Labelle parle qu’on peut retrouver dans ces genres littéraires de l’hybridité : « Comme son nom l'indique, cette catégorie problématise le déplacement — physique, mais surtout psychique et identitaire — du migrant à même l'écriture. » Alors, en se référant aux Contes butô peut-on dire que ce recueil de nouvelles a des propriétés d'hybridité? Dans ce recueil de nouvelles, on peut y voir plusieurs formes d’hybridité. Premièrement sous la forme de l’appartenance générique, deuxièmement dans la construction des personnages et troisièmement dans la construction des lieux. Premièrement, les différentes appartenances génériques font que les Contes butô s’inscrivent dans une hybridité générique. Dans le recueil on peut y trouver une nouvelle littéraire. La nouvelle intitulée Tourette est une nouvelle parce que l’histoire est vraisemblable et courte. En effet, l’histoire est vraisemblable parce que la maladie de la Tourette existe réellement et ce qu’elle raconte peut réellement arriver. La nouvelle de Tourette est courte ce qui est une caractéristique de la nouvelle littéraire, la nouvelle compte que quinze pages. On peut y voir aussi d’autres caractéristiques comme l’enchâssement qui est une insertion d’une deuxième intrigue dans la première intrigue. Ici, il y a l’histoire d’Amy Faber qui se trouve dans l’autobus « un vieux pépère, qui me bouscule au moment où j’hésite à monter sur le marchepied de l’autobus. Il me pousse, c’est trop tard, je suis dans le ventre du 55 » et l’histoire qu’elle raconte à propos du temps qu’elle était normale et que sa maladie commençait « c’est à partir de ce jour-là que les neurones de la torture, comme je les appelle, se sont mis à travailler dans mon cerveau. »(MB, p.49) La narration dans cette nouvelle est à la première personne alors on a affaire à un narrateur autodiégétique qui est ici essentiel à la construction de la nouvelle. En ayant une telle narration, donne l’impression de la subjectivité. Ce fait est une caractéristique de la nouvelle littéraire. Ce qui est intéressant dans la narration c’est que c’est un monologue « Et pourquoi on a inventé a inventé les mots? Moi je hais les mots. « Ah bon, dit le jeune homme, dans ce cas, fermez-la. Vous dérangez tout l’autobus avec votre monologue de folle! »(MB, P.46) Ce qui donne un effet de spontanéité qui contribue à l’illusion réaliste. Quant à la thématique, on a affaire à une orientation vers le héros. Ce fait nous donne une focalisation interne et la perspective du personnage est maintenue durant tout le récit. Avec toutes les propriétés réalistes, on peut venir à la conclusion que cette nouvelle est une nouvelle réaliste. Le fait qu’elle est réaliste montre au lecteur les stéréotypes et les jugements de valeur que le lecteur peut avoir. L'enchâssement contribue à montrer au lecteur que même lui il a des stéréotypes. Dans le recueil on peut y trouver également un conte. Le récit de « L’enfantement » est un conte parce que le récit est associé aux merveilleux et au fantastique. Le fait que l’enfant soit albinos et que les gens du village s’en méfient cela, a priori, nous semblerais associé à la forme de la nouvelle littéraire. Par contre, l’évocation d'une chamane, d’une forêt magique, d’un enfant de glace et de sort conjuré nous indique le merveilleux et le fantastique dans le récit. De plus, la narration nous aide à démontrer que ce récit est un conte. En effet, l’une des caractéristiques des contes est que la narration est à la troisième personne. On retrouve, en effet, un narrateur hétérodiégétique dans L’enfantement. Cette caractéristique sert de voix au conteur qu’on trouvait autrefois. Souvenons-nous que le conte est à l’origine oral, alors il doit y avoir un conteur. Alors, en ayant une telle narration nous pouvons dire que la focalisation est en général externe. De plus dans l’incipit on retrouve la formule « Il était une fois », une des caractéristiques du conte. Il y a également la thématique, comme dans la majorité des contes, du bien et du mal. On peut voir cette thématique par le personnage de l’homme qui peut représenter le mal à cause de sa moralité. Le champ lexical qui entoure ce personnage peut nous aider à voir cette thématique : « forte carrure, yeux de braise, de loup, meurtrière, froid, bousculant, dévorer, barbare » . De plus, le trait physique de l’homme avec ses « yeux de braise » peut nous aider à voir cette thématique du mal. Quant au personnage principal, elle peut représenter le bien par son trait physique soit la peau blanche et son comportement avec son enfant « cela n’empêchait pas Blanche de se comporter en tous points comme une mère, et même comme la meilleure des mères ». De plus, on voit à la fin du conte qu’il y a une morale à la fin soit de ne pas juger les autres et accepter les différences des autres. Puis l’un des procédés d’écriture du conte est d’utiliser des mots archaïques pour garder les traces d’oralité. On peut en noter quelques un dans le texte de l’enfantement par exemple les mots « burnous », « éructation » et « fétu » (MB, p,146-147). C’est le seul conte qui se retrouve dans les contes butô. Dans certains textes, il y a de l’hybridité générique. Le récit de L’amant des ombres et de Le baiser de minuit sont tous deux considérés comme hybride. L’amant des ombres combine la nouvelle littéraire et le roman. En effet, ce récit comporte toutes les caractéristiques d’une nouvelle, mais le récit est séparé en chapitre, l’une des caractéristiques du roman. Le récit quant à lui a les mêmes caractéristiques qu’une nouvelle outre sa longueur et ses chapitres. Les actions sont disposées par enchaînement, elles sont logiques et disposées de façon chronologique, c’est l’une des caractéristiques d’une nouvelle. De plus, on note que le narrateur est hétérodiégétique et qu’il y a une focalisation interne sur le personnage principal. En ayant une narration de ce genre, cela augmente l’impression de la vraisemblance. Quant au récit du Baiser de minuit, c’est une nouvelle qui se présente sous la forme d’un journal intime. Ce qui augmente l’effet de vraisemblance. Le texte a les caractéristiques d’une nouvelle, outre le fait que le texte est daté de « Janvier 1990 » . La narration à la première personne appuie le fait que c’est un journal intime (narration autodiégétique). Alors on a une focalisation interne pour ce récit. La thématique est orientée vers le héros qui donne encore plus de crédibilité envers le journal intime. Le niveau de la langue pourrait nous laisser perplexes à la véracité du journal intime, car ce journal est un journal d’un enfant, mais le fait que l’enfant soit malade de Progeria et qu’il agit et pense comme un adulte cela valide la véracité du récit au lieu de l’invalider. On a aussi le récit de La femme du lutteur sumo qui est un conte et une nouvelle à la fois. On voit dans cette nouvelle les caractéristiques du conte tel que le thème du fantastique qui est abordé par le fait qu’elle aille des fœtus qui prennent sa défense et la narration est à la troisième personne comme dans les contes. Mais l’action, outre les fœtus à la défense de leur mère, semble vraisemblable. Puis l’action s’enchaîne de façon chronologique et logique. On peut venir à la conclusion que ces nouvelles ce sont des nouvelles réalistes hybrides. En ayant un recueil qui a plusieurs styles d’écriture : la nouvelle, le conte, la nouvelle-journal intime, la nouvelle-roman et la nouvelle-conte font que le livre Conte butô appartient à l’hybridité générique. De plus, le péritexte nous montre déjà l’hybridité en ayant en couverture les deux termes : Contes et Nouvelles. Deuxièmement, la construction des personnages fait que les contes butô s’inscrivent dans une hybridité. Dans le recueil, on peut y trouver des personnages qui sont construits de façon réaliste. Dans le récit de Tourette, on a un personnage construit de façon réaliste. Le personnage principal à un nom « Amy Faber », un travail « j’ai même un travail, pour lequel je me réveille à tous les matins à six heures. Je fabrique des vêtements à la machine à coudre » , une routine « dieu sait depuis combien d’années j’attends tous les matins, à sept heures et demie, par beau temps mauvais temps, en hivers comme en été le 55» (MB, p.44) et une maladie « Des radiographies furent prises, et quelques jours plus tard le diagnostic tomba : TOURETTE » (MB, p.54). En ayant une construction du personnage réaliste, il est plus facile de contribuer à l’illusion réaliste. De plus en ayant construit le personnage ainsi on découvre le personnage principal de la même façon que les personnages de l’autobus la découvrent. Cela reproduit le jugement de valeur, le stéréotype (le lecteur peut penser qu’elle est folle au début du récit) ains le lecteur prend conscience du jugement de valeur. Dans le récit de L’amant des ombres, on note également des personnages de nature réaliste. Les personnages ont des noms « Tiburce », « Salomé » et « Lady Chimaera » , des travails « écrivain », « mannequin » et « chanteuse », des routines, des traits physiques « bossu », « grande » et « laide » et des anomalies « persivitées sur les ombres », « nécrophiles » ne sont que certains exemples pour démontré leurs caractéristiques réalistes. Construire des personnages qui sont réaliste et malade nous renvoie à l’idée du butô où le monstrueux est valorisé comme expression d’art. En ayant construit, des personnages dits monstrueux en y mettant l’emphase et en leur permettant d’être des personnages principaux nous renvoient à cette esthétique littéraire qu'est le butô. Dans le recueil on peut y trouver des personnages de construction invraisemblables. Certains personnages ont des constructions invraisemblables. On peut noter dans le récit Leçon d’orientation le personnage grabataire qui n’a ni nom, ni profession, on le décrit très peu, on sait que c’est un homme, mais sans plus. On connait son trouble d’être incapable d’être au sens vertical. On met en évidence le trouble, mais pas la personne. Cela créer une zone d’ombre sur le personnage parce que c’est le trouble qui prend toute la place dans le récit. Dans le récit Le baiser de minuit c’est la même histoire au niveau du personnage. Il n’a pas de nom « mon nom n’a aucune importance » en plus de n’avoir pas de nom c’est l’incipit du texte, ce qui nous résume que le narrateur ne trouve pas important ce détail, pas de description de ce personnage. On sait que c’est un enfant et qu’il est atteint de Progeria « Lorsque finalement je fus déclaré atteint de cette maladie rarissime qui a pour nom “Progeria” ici, il y a une métonymie ; le handicap résume le personnage. Puis, il y a le personnage de Nuit-Blanche, on ne sait pas son véritable nom, mais on connait bien sa maladie et l’histoire de sa maladie. En construisant des personnages qui sont présentés par leur trouble ou leurs maladies. Cela démontre que le monstrueux du personnage est à l’avant. Comme la danse butô ou le monstrueux est le caractère clé de ce mouvement. Dans le recueil on peut y trouver des personnages de construction fantastique. Dans le récit de L’enfantement nous avons des personnages qui sont construits de façon fantastique. Par exemple, l’enfant de glace dans le conte de l’enfantement. Ce type de personnage est fantastique, il est irréel et vient du monde de l’imaginaire, il est issu du monde du conte. C’est le cas également pour la chamane, l’homme de la tempête et même le personnage principal. En effet, au début nous pouvons croire que le personnage principal serait un personnage construit de façon réaliste avec une maladie qui est l’albinos, mais vers la fin du conte on voit qu’elle a changé d’apparence. Un albinos ne peut pas changer d’apparence, il reste toute sa vie albinos. Alors, on peut dire que le personnage principal est construit de façon fantastique, car c’est impossible de changer d’apparence. Même avec la construction de personnage de façon imaginaire, le monstrueux ressort toujours. Ce qui montre que l’esthétique littéraire du butô prône sur les personnages de toutes les nouvelles de ce récit. En ayant des personnages venant d’univers différent (personnage construit de façon réaliste, personnage invraisemblable ou personnage fantastique). On peut conclure sans l’ombre d’un doute que la construction des personnages fait que les Contes butô font partie d’une certaine hybridité quant aux personnages. Troisièmement, les constructions des lieux font que les Contes butô s’inscrivent dans une l’hybridité. On peut trouver dans le recueil des lieux réalistes. Dans le récit de Tourette, on peut comprendre que les lieux sont des lieux véritables. La narratrice du récit fait référence à des lieux comme le Boulevard Décarie à Montréal, la meilleure université en Ontario. On a également des lieux réalistes dans L’amant des ombres, on y parle d’un cartier de New York (Greenwich Village), de Vancouver et des endroits qui pourraient exister dans la réalité comme des salles de spectacle, une école de médecine, un parc, une maison, etc. En ayant des lieux réalistes, on augmente la vraisemblance des récits. On peut trouver dans le recueil des oppositions de lieux. L’auteur Maude Labelle écrit dans son article ceci : “Une dimension essentielle du texte migrant est le rapport du personnage (souvent narrateur de sa propre histoire) au territoire, conçu ici comme un espace, construit textuellement, dans et par lequel le narrateur arrive à se définir. L'environnement matériel et culturel du personnage peut alors servir de miroir ou de repoussoir à la (re)structuration de son identité. Ainsi, le territoire décrit dans le récit n'est jamais neutre” . On peut voir ce qui est décrit dans Leçon d’orientation lorsque le grabataire décide de voyager de l’occident vers l’orient, il croit qu’il s’est enfin trouvé un endroit où il peut se définir “J’étais à l’endroit! Comme l’air était devenu léger, si léger tout à coup! Comme il serait facile à vivre, à présent!” Le narrateur oppose l’occident où il était difficile à vivre à l’orient où il est plus facile à vivre pour lui. Les lieux sont ainsi opposés dans le récit pour constituer une critique sociale envers l’inadaptation de l’étranger. En ayant une opposition de lieux, on a une métaphore de celui qui a de la difficulté à s’intégrer ou à s’adapter dans une société. On peut trouver dans le recueil des lieux fantastiques. Dans le récit de L’enfantement, il y a des lieux fantastiques comme une forêt magique ou une chaumière au milieu de nulle part. Ces lieux maintiennent l’effet merveilleux du conte. Les lieux jouent un grand rôle dans ce récit. En effet, s’il n’y avait pas de lieu fantastique, le récit ressemblerait moins à un conte. Ces lieux introduisent de la variété du fantastique dans le recueil. On a plusieurs types de lieu dans le recueil des Contes butô. On peut y rencontrer des lieux réalistes, des lieux qui s’opposent et des lieux fantastiques. Ce mélange de types de lieu fait que ce recueil contient une hybridité concernant les lieux où les histoires se passent. Il n’y a pas de constance dans le type de lieu que l’auteur propose au lecteur. Alors, nous pouvons dire qu’il y a hybridité dans les lieux. On peut comprendre qu’il y a hybridité dans le recueil de nouvelles des Contes butô. En effet, on peut y voir de l’hybridité dans l’appartenance générique soit par la nouvelle, le conte et le mélange de formes de texte. Dans la construction des personnages, soit par le réalisme des personnages, l’invraisemblance des personnages et les personnages fantastiques. Dans les lieux choisis pour y faire une histoire soit par les lieux réalistes, les lieux d’opposition et les lieux fantastiques. En plus de ces trois concepts qui prouvent l’hybridité du texte, nous pouvions rajouter les thèmes qu’exploitent le butô et le recueil du texte. En effet, des thèmes comme l’exil et le sentiment de non-appartenance sont présentés dans le texte. Il n’est plus rare aujourd’hui de rencontrer dans un texte des thèmes principaux comme l’exile ou le sentiment de non-appartenance à l’heure où l’immigration bat son plein et où l’individualité prend de plus en plus de place à cause de la technologie. Alors, il faudra s’attendre à voir des auteurs écrire sur ces sujets de plus en plus.

Les Thanatonautes en version bande dessinée

Bernard Werber est un écrivain de plusieurs livres à succès dans le monde de la francophonie. Dès son jeune âge, l’écriture est présente dans sa vie. Avant de consacrer sa vie à l’écriture, il fera ses études en droit, en criminologie et en journalisme. Il sera pendant plusieurs années journaliste scientifique où il gagnera plusieurs prix. En 1990, il sera chômeur où il pourra se consacrer à l’écriture et terminer son premier livre « les fourmis ». Son deuxième livre sera « L’encyclopédie du savoir relatif et absolu » qui est simplement les notes qu’il a dû prendre lors de l’écriture de « Les fourmis ». On trouvera les traces de son deuxième livre dans son troisième livre « Les thanatonautes ». Ce livre se résume par des personnages qui sont curieux en ce qui concerne le sujet tabou de la mort. Les personnages iront jusqu’à faire des expériences scientifiques pour prouver la vie après la mort. En 2011, « Les thanatonautes » se voient porter en bande dessinée. En effet, l’auteur indique que c’est une évolution normale de ce texte qui a été créer à partir d’image « j’ai écrit Les Thanatonautes en image et en musique, et c’est pourquoi le projet d’une adaptation en bande dessinée m’a semblé une évolution normale et logique du texte d’origine, tout comme un film pourrait devenir le prolongement de cette bande dessinée. » Alors, la question logique qui survient après avoir lu le roman et la bande dessinée serait de savoir si l’adaptation du roman en bande dessinée concorde réellement comme l’auteur le souligne dans son avant-propos. Cette dissertation discutera des points forts et des points faibles de cette adaptation. Avant de commencer à débattre les points forts et les points faibles, il est important de bien comprendre la structure du roman, car elle est peu commune. Le livre est composé de trois époques : « première époque : le temps des bricoleurs », « deuxième époque : le temps des pionniers » et « troisième époque : le temps des professionnels ». Dans chaque époque, on retrouve des sections qui ont des longueurs très différentes. Certaines sections peuvent compter une phrase tandis que d’autres peuvent compter une dizaine de pages. Chaque section est séparée par un titre qui les distingue bien. L’adaptation de ce livre en bande dessinée comporte trois albums, soit un album pour chaque époque. J’analyserai le premier album de cette trilogie soit « Les thanatonautes : première époque : le temps des bricoleurs ». Premièrement, il faut noter que le contenu de la bande dessinée et celui du roman sont différents. En effet, on retrouve dans la bande dessinée des sections du roman absentes. Les sections nommées « Publicité », « Fiche de police » et « Manuel d’histoire » sont complètement ignorées dans la version bande dessinée. On comprend donc qu’il y a dix-neuf sections manquantes à l’histoire sur les quatre-vingt-quatre qui se retrouve dans cette époque. Or, on pourrait croire que ces sections étaient superflues et qu’elle n’influençait pas vraiment le cours de l’histoire. Par contre, plusieurs scènes marquantes ont été également supprimées de la première époque. L’exemple le plus flagrant se trouve entre les sections soixante-cinq et quatre-vingt-quatre. On ne retrouve aucune trace de ces sections dans la bande dessinée, ce qui est une grave erreur, car ces sections apportaient un brin de réaliste dans l’histoire. En fait, ces sections mettent en scène les personnages principaux qui se mettent à dos les médias et toute la population entière. En retirant ces sections, l’histoire reste confiner dans le petit groupe d’ami et ne prend en aucun cas des traits réalistes. Il est décevant de noter que l’auteur ait enlevé cette scène, car elle donnait un sens entre les deux époques; soit de se cacher pour faire les expériences (qui est la première époque) et de révéler les expériences au grand jour (qui est la deuxième époque). On retrouve également des additions au contenu de la bande dessinée. En effet, les pages trois et quatre ne font pas partie du texte original. Plusieurs éléments sont ajoutés au récit, tel que dans la première case en haut de la page trois on y voit deux récitatifs. Le premier en haut à gauche est coloré blanc tandis que le deuxième est coloré dans les teintes de beiges. Le récitatif au fond blanc nous informe sur la réalité qui est dessinée. Tandis que le récitatif au fond beige rappelle la section dans le roman. Ces deux récitatifs bien distincts nous montrent bel et bien deux réalités qui cohabitent. Ces deux réalités dès le début nous indiquent qu’il y a deux histoires ou deux mondes; il y a le monde des vivants et des morts. Or, l’histoire qui y est dessinée dans les cases ne se trouve pas dans la version originale. De plus, dans le premier récitatif au fond blanc on y note : « Washington D.C. Mars 2025 » , on comprend que c’est le musée de la thanatonautique à Washington que fait référence le livre dans une autre époque que la première, mais la date est tout à fait nouvelle. En fait, le livre ne fait aucune mention de date, sauf dans les sections de manuel d’histoire où les dates font référence à notre temps. Il n’y a dans aucune section du livre qui fait référence à des dates qui pourraient situer l’histoire narrative. De plus, l’histoire du grand-père visitant un musée avec son petit fils n’est en aucun lieu mentionné dans les trois époques du livre. Une autre scène a été ajoutée à la bande dessinée; la scène où les médecins discutent dans la chambre d’hôpital du président Luncinder à la page vingt-cinq. Les trois dernières vignettes de cette page montrent des médecins qui discutent de l’état de santé de leur patient. Par contre, il n’est pas mentionné dans le texte original une discussion entre médecins. De plus, ces trois vignettes semblent superflues, car la vignette qui les précède nous informe de la même information : le président a survécu à la tentative de meurtre. Cette vignette est bel et bien dans le texte original, mais pas les trois dernières. Le fait que plusieurs sections de la première époque soient manquantes et que certaines scènes soient ajoutées au texte original; nous démontre que le contenu de la bande dessinée est différent du texte original de la première époque. L’auteur affirme que le texte original a été pensé en fonction d’image. La bande dessinée est en elle-même un composé d’image qui raconte une histoire. Alors, il est logique de penser que la bande dessinée Les Thanatonautes concorde exactement avec le texte original. La page couverture de cet album illustre la réalité que font face les personnages principaux durant tout le roman, soit d’envoyer des thanatonautes pour explorer le monde des morts. Sur cette page couverture, on y voit les trois personnages principaux qui semblent en attente ou être sur le qui-vive. Tandis que plus haut, on voit un ectoplasme se diriger vers un tunnel de nuage qui à son centre est un point lumineux blanc. Le cordon blanchâtre de l’ectoplasme semble entourer les personnages comme si l’ectoplasme avait passé à côté d’eux. Les personnages principaux sont plus hauts que le lecteur et le cordon de l’ectoplasme tend à se diriger vers le lecteur comme si l'on invitait le lecteur à suivre cet ectoplasme. On invite alors le lecteur à se joindre au voyage de l’ectoplasme comme s’il faisait partie intégrante de l’histoire. On reconnait sur cette couverture le narrateur homodiégétique qu’on retrouve dans le texte original, car le lecteur a l’impression tant sur la couverture que dans le texte original de faire partie de l’histoire. En effet, Bernard Werber écrit ceci sur son site internet officiel : « J'étudie pour écrire ce livre les religions, les mythologies, les rites primitifs des tribus d'Australie et d'Amérique, le livre des morts tibétains et le livre des morts égyptiens. J'essai[e] de trouver les points communs entre tous ces textes sacrés. Puis une fois que j'ai digéré ces connaissances, je mets tout cela en scène afin que le lecteur vive en direct à la première personne du singulier et au présent ce qui pourrait être sa propre découverte du paradis. » On comprend alors que l’intention de l’auteur pour la page couverture est bien de faire participer le lecteur dans son histoire comme il l’a voulu pour son texte original. On trouve dans la bande dessinée un avant-propos qui explique la raison pour laquelle le livre a été adapté en bande dessinée. Selon Werber, le livre a été écrit avec l’inspiration d’image bien précise : « pour écrire ce roman […] il y avait dans mon esprit des restes de visions d’images : des tableaux de Jérôme Bosch, Turner, Dali, et des bandes dessinées parues dans Métal Hurlant, signées Moebius, Druillet, Bilal […] mes personnages s’animaient tout seuls dans ces décors hallucinés. » Alors, il allait de soi que ce livre devient une bande dessinée à cause de ces images et décors nombreux qu’on retrouve dans le livre. Le fait que la bande dessinée représente graphiquement le sentiment d’un narrateur homodiégétique et que le roman aille été inspiré par de nombreuses images, il est clair que la bande dessinée se rallie au texte original. Pour finir, il faut observer que la forme du récit est différente. En effet, la forme du texte n’est pas respectée dans la chronologie des évènements que propose le roman. Un des exemples serait que l’ordre des mythologies présentées dans le texte original n’est pas le même que dans la bande dessinée. Certaines apparaissent avant d'autres et certaines sont même supprimées dans l’album. De plus, certaines ne contiennent pas l’entièreté de l’extrait choisie. Cela s’explique par le manque flagrant d’espace dans les bédés. En effet, les auteurs ont tendance à être concis dans leur texte pour donner la place aux illustrations. Outre cela, on retrouve dans la BD une série d’événements qui ne correspond pas complètement à la série d’événements retrouver dans le livre. L’auteur a dû mettre de l’ordre dans ce récit à cause qu’il n’aurait pas fait de sens sous la forme d’une bande dessinée. L’auteur dis lui-même sur son site web officiel que le livre était quelque peu pêle-mêle et même boiteux : « Les Thanatonautes c'est aussi mon livre le plus brut. Certains passages ont été écrits en écriture automatique. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas d'intention d'intégrer le récit à une intrigue, mes doigts couraient tout seuls sur le clavier et je relisais après pour découvrir ce que j'avais écrit. J'ai très peu changé la structure de la première mouture. Tout simplement parce que je ne comprenais pas bien pourquoi j'avais écrit ça comme ça et que ça m'intriguait […] Les Thanas, du fait de son relatif échec commercial est devenu mon petit livre boiteux. » On comprend que l’auteur a dû mettre de l’ordre dans son récit. Par contre, en faisant cela, l’auteur a détruit l’essence d’un livre où le lecteur essaie de démystifier comme les personnages principaux le thème de la mort. En plus que certains éléments du texte ne soient pas chronologiques, on relève que la séparation de sections n’est pas non plus respectée dans la bédé. Comme mentionné plus haut dans ce texte, le roman de Werber est divisé en section. Chaque section n’est pas nécessairement inter relié. Par contre, elle donne l’impression au lecteur d’être à la recherche de réponse. En n’ayant pas le phénomène des sections dans la bande dessinée, on perd cette quête que le lecteur avait. De plus, certaines sections sont mises ensemble pour faire une scène seule. Dans ce cas-là, on perd complètement le sens de la quête et on a une bédé qui ne fait que dérouler les événements d’une histoire quelconque. Le fait que la bédé a une forme différente que le roman soit par la chronologie du texte qui n’est pas respectée ou les sections qui ne sont pas respectées non plus nous démontre l’incohérence de cette adaptation. Il est clair ici que la bédé ne se rallie pas au texte original. Pour conclure, il est sans contredit clair que l’adaptation du roman de Bernard Werber « Les Thanatonautes » ne concorde pas avec le texte original. Certes, l’inspiration peut venir d’images concrètes pour l’écriture du roman ainsi que l’utilisation du même procédé narratologique dans la bédé, mais cela ne fait pas en sorte que la BD de Werber corresponde au texte original. En fait, elle ne correspond pas du tout au texte présenté dans le roman. La raison est que la bédé ne correspond pas au contenu et à la forme du roman. Alors, on peut dire que la bédé ne fait pas du tout justice au roman, car il y a peu de ressemblance. La bédé a perdu l’essence du texte philosophique qu’on retrouve dans le roman. Bernard Werber avait créé un nouveau genre en écrivant « Les Thanatonautes » soit un roman de fiction philosophique. Par contre, cette essence de renouveau est perdue dans la bédé au profit d’une histoire futuriste. Bibliographie Corbeyran, Werber, Bernard, Taranzano, Pierre. Les thanatonautes : Première époque : Le temps des bricoleurs, Grenoble, Édition Glénat, 2011. Groensteen, Thierry. La bande dessinée mode d’emploi, Belgique, Les impressions nouvelles, 2007. Werber, Bernard. Bernard Werber - Site officiel, [En ligne]. http://www.bernardwerber.com/intro_fr.html , (Page consultée le 29 mars 2014). Werber Bernard. Les thanatonautes, Paris, Édition Albin Michel S.A, 1994.

figure féminine retrouvée dans la mythologie

Le statut de la femme n’a pas toujours été le même dans nos sociétés. Il paraît en effet que nos ancêtres avaient une opinion bien différente de la nôtre au sujet de la condition de la femme dans la société. C'est pourquoi j’ai voulu m’attarder sur des figures féminines et ainsi comprendre cette figure qu’est la femme dans la mythologie. Je me pencherais, plus précisément sur trois figures mythiques de famille mythologique différente : Rhéa dans la mythologie grecque, Cybèle dans la mythologie perse et Isis dans la mythologie égyptienne. La première partie du travail sera consacré à une étude exhaustive de ces trois figures mythiques. La deuxième partie du travail consistera à une analyse comparative de celle-ci. C’est en procédant de cette manière qu’on pourra comprendre le statut de la femme dans la société ancienne. Née de Gaiea et Ouranos, Rhéa sera l’épouse de Cronos son frère ainé. Rhéa aura trois filles et trois garçons : Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus. Comme elle savait que son époux mangerait ses enfants, c’est pourquoi qu’elle donna naissance à Zeus dans une caverne et ainsi le caché de Cronos. En sachant qu’un jour que son fils détrônerait son père. De plus, selon certains, elle aurait caché Poséidon dans un pâturage pour aussi échapper à Cronos. On comprend qu’elle était maternelle dans le fait de sauver ses enfants de son propre époux. De plus, on comprend qu’elle ferait tout pour ses enfants, car elle a pris des risques en cachant ses enfants. Qui sait ce qu’il lui aurait lui arrivé si Cronos avait découvert la supercherie du remplacement de l’enfant à une roche. On retrouve Rhéa sous d’autres noms dans une multitude de régions différentes. Elle est l’épouse de Mars sous le nom de Rhéa Silvia à Rome et Nout chez les Égyptiens, déesse du ciel . De plus, elle est assimilée à Cybèle en Asie Mineure et Ops l’épouse de Saturne à Rome . On comprend qu’elle a une importance majeure pour être importée dans plusieurs régions du monde. Ainsi, on comprend qu’elle est une figure mythique d’une grande importance pour les peuples de ces régions. En effet, Rhéa est considérée comme la mère de tous et l’origine de tout être. C’est la mère suprême des dieux de l’Olympe et du dieu suprême : Zeus. C’est à cause de ce fait qu’elle sera vénérée dans une île de la Grèce qui s’appelle la Crète. Elle y a été adorée pour être la déesse mère. De plus, les curète étaient les prêtes qui vouaient un culte à cette déesse-mère. Pour ajouter à cela, dans une autre région que la Grèce, soit Rome, elle était la mère des fondateurs de Rome. Ce qui ajoute un aspect au fait qu’elle est la mère de l’origine de tout. On y voit donc en Rhéa une mère bienfaisante qui a aidé à la création du monde tel que ces peuples le connaissaient. La provenance du nom du nom de Rhéa nous viendrait du Grec ancien qui signifierait le mot « terre » . Il est logique que son nom signifie le mot « terre », car c’est la terre qui nourrit tous les êtres sur la Terre. On y voit donc une source de vie et de maintien de la vie. La physionomie de cette déesse est typiquement Grecque. Malgré le fait qu’elle est présente dans plusieurs mythologies. Cela, nous assure alors, qu’elle fait bien partie de la mythologie grecque. Comme mentionnée plus haut, Rhéa appartient à plusieurs mythologies. La plus marquante après celle de la Grèce Antique est celle de la mythologie romaine. On la verra prendre le nom de Rhéa Silvia qui est épouse de Mars. Celle-ci aura des jumeaux qui seront les fondateurs de Rome. Puis, elle sera tuée et se mariera dans la mort avec le fleuve du Tibre. On comprend que Rhéa est la mère de tous qui a plusieurs identités dans plusieurs mythologies et que son nom nous en apprend beaucoup sur le fait qu’elle est bien la mère de tous, car c’est la terre qui nourrit l’homme comme la mère qui nourrit le petit. On confond souvent Cybèle et Rhéa à cause de leurs proximités. Cybèle est une déesse qu’on retrouve en Perse. Celle-ci est connue pour être la déesse des cavernes : « Cybèle est étymologiquement la déesse des cavernes. Elle personnifiait la terre dans son état primitif et sauvage » . En étant la déesse des cavernes, il est étrange et peu probable que cela soit lié à la chance que Cybèle soit une telle déesse et que Rhéa aille donner naissance au dieu suprême dans une carne. Alors, peut-être, cela serait l’une des caractéristiques qui les lieraient autant. Mais on peut bien comprendre que Cybèle n’est pas Rhéa et vice versa, car Cybèle qui vit en Phrygie a une physionomie asiatique. Elle est coiffée de la couronne tourellée ce qui est un attribut d’une mère d’Asie. De plus, dans les représentations de la déesse on peut la voir qui est assise sur un trône avec deux lions et parfois on peut la voir avec un petit fouet d’osselet qui indique son pouvoir. Son pouvoir est si grand qu’on la proclame la plus grande déesse du proche Orient. On comprend, qu’elle est bien différente de Rhéa et qu’elle vient bien d’Asie Mineure. Une autre caractéristique de Cybèle serait que les lions ont une grande importance pour cette déesse. Cybèle est souvent imagée avec des lions, soit que les lions sont près d’elle sur son trône ou que ceux-ci tirent son char. On dit dans la littérature qu’elle a transformé Hippomenês et Atalante en ces lions qui l’accompagnent. Elle aurait fait cela pour punir le couple marié qui aurait, eux des débats amoureux dans son temple. Une autre caractéristique importante serait qu’elle était associée à un dieu inférieur qu’elle : « la grande déesse phrygienne était associée à un dieu de rang inférieur, Attis, qui tenait auprès d’elle un rôle analogue à celui de Tammouz auprès de l’Ishtar babylonienne » . On comprend qu’elle est une déesse avec une haute hiérarchisation et que celle-ci a beaucoup de pouvoir. Comme la déesse Rhéa, Cybèle a plusieurs identités dans plusieurs régions du monde. On la connait sous le nom de Magna Mater Deum Idaea ou grande mère Ida en Italie où elle protège le peuple romain. En Lituanie on la connaîtra sous le nom de Praurimé . Puis, en Grèce son culte sera associé à Mithra. On comprend que son culte et sa position dans la mythologie perse sont très importants si plusieurs peuples la prennent dans leurs mythologies. En effet, elle est une déesse importante, car c’est une déesse féconde : « c’est sans nul doute possible, la déesse de la terre féconde […] Cybèle » . On comprend qu’elle est la mère de tous, ce qui fait d’elle la déesse mère. La dernière caractéristique présentée serait la résurrection. Comme dit auparavant, elle serait associée au culte de Mithra ce qui en fait que la caractéristique de la résurrection serait chez elles une caractéristique importante. En effet, elle peut ressusciter des gens soit en les transformant en lion ou soit en les transformant en arbre. Alors, il n’est pas surprenant que son culte soit associé à Mithra (qui lui aussi ressuscite de la mort). On comprend avec une telle description que Cybèle est une déesse-mère du Proche-Orient. La dernière divinité présentée est Isis la reine d’Égypte. Celle-ci absorbe toutes les qualités des autres déesses qu’on retrouve dans la mythologie. En effet, on peut la voir avec une panoplie de caractéristiques. Par exemple, elle a des prémonitions lorsque son mari meurt, elle a des pouvoirs pour jeter des sorts, elle est la patronne des voyageurs et elle fait partie des neuf dieux qui ont créé le monde . On peut conclure qu’en ayant une panoplie de caractéristique elle est le tous des autres déesses. Peut-être serait-elle la déesse-mère en ayant tant de caractéristiques. Une autre caractéristique intéressante est qu’elle à un fils qui est également son amant. En effet, elle donne naissance à son fils Horus qui vient de l’union avec Osiris . Puis, plus tard, elle donnera naissance aux enfants d’Horus. On comprend alors que le fils d’Isis est aussi son amant à cause de la naissance des enfants d’Horus. On peut voir aussi Isis comme la mère de la société moderne. « Elle aida [Osiris] dans son œuvre de création en apprenant aux femmes à moudre le grain et à filer le lin ainsi qu’à tisser la toile; elle indiqua aussi aux hommes la façon de guérir les maladies et elle les habitua à vivre en famille en instituant le mariage » . Elle est donc la mère de la civilisation en quelque sorte. Selon cette mythologie, la civilisation ne serait pas la même si elle n’avait pas fait cela. L’animal représentant Isis est la vache. Cet animal sacré dans plusieurs cultures encore aujourd'hui nous indique qu’elle était la nourricière de son peuple. Comme la mère qui nourrit son petit avec le lait maternel, la vache quant à elle nourrit les Hommes de son lait. On peut déduire qu’elle est la source de la vie comme la mère pour son petit. Comme Rhéa et Cybèle, Isis a plusieurs identités dans d’autres cultures. En effet, on confond souvent Hator, Io et Neit avec Isis. Elle est, alors, une divinité importante pour être confondu ou récupéré dans d’autre mythologie que celle d’Égypte. On comprend qu’Isis était plus que la mère de son fils, mais la mère de la civilisation que l’Homme égyptien connaissait. De plus, on reconnaît qu’elle a plusieurs qualités tirées de plusieurs déesses ce qui fait d’elle un tout. Si nous comparons ces trois divinités, nous pouvons nous apercevoir qu’elles ont plusieurs caractéristiques ou plusieurs thèmes en commun. Par exemple, il y a un lien intrinsèque entre Rhéa et Cybèle en ce qui concerne le lieu de la caverne. Dans chacune des divinités, on peut y voir des mères bienfaisantes (mère de leurs enfants ou de leurs civilisations). De plus, le thème de la terre est présent dans chacune d’elle, soit par leurs caractéristiques propres ou des thèmes qui les entourent comme nous avons vu auparavant. Puis, pour chacune des déesses, on peut y voir qu’elles sont aimées par les peuples et que celles-ci sont reprises dans plusieurs autres mythologies. Il est alors intéressant de voir que plusieurs traits leur sont identiques. Peut-être, sont-elles relié ou même la même divinité sous une autre forme ou camouflé. En ce qui a trait aux différences est qu’Isis est la seule déesse à être à la recherche de son mari tué. De plus, elles sont toutes de territoire différent et elles ont les traits de ces territoires. Le peu de différence nous montre, en effet, qu’il serait possible qu’elles soient le même personnage mythique : la Déesse Mère. En effet, les caractéristiques de la déesse mère ressemblent, étrangement, aux caractéristiques des déesses mentionnées-ci hautes. En premier lieu « la Déesse mère, était la divinité suprême de toutes les sociétés. […] Elle représentait non seulement la reproductrice de toute vie humaine, mais aussi la source de toutes les récoltes » . On peut voir cela chez les trois déesses mentionnées plus haut. En deuxième lieu, « la Déesse portait un ou plusieurs noms qui différaient selon les endroits » . On a vu que Rhéa, Cybèle et Isis ont plusieurs noms selon les lieux qu’elles y sont. Puis, en troisième lieu, « [la] conception de la déesse, dessus de tous les autres dieux, indique une formation sociale de type matriarcal » . En effet, chez Rhéa on voit la supériorité de celle-ci en étant la mère des dieux de l’Olympe, chez Cybèle on la considère comme la Déesse la plus puissante du Proche-Orient. Puis, chez Isis on « prétend que, selon la mythologie égyptienne, Isis était la divinité la plus puissante du couple » . En ayant autant de preuves, on comprend que Rhéa, Cybèle et Isis sont toute une même personne : la Grande Déesse qui a été transposée et camouflée dans plusieurs mythologies. En ayant le même personnage transporté dans plusieurs mythes, il est maintenant clair pourquoi il y a autant de similarité entre les déesses dans leurs histoires et leurs traits. Encore aujourd’hui on peut voir ce genre de camouflage. Dans le Christianisme, par exemple, on y voit la figure de la Grande Déesse avec ces caractéristiques bien visible que l’on nomme aujourd’hui dans le Christianisme : la vierge Marie.